La manifestation pour la Paix à Gaza dégénère

Publié le par Groupe FN Perpignan


C'est un peu avant que la manifestation arrive à son terme, et alors qu'une délégation devait se rendre en préfecture afin de déposer des pétitions données à signer, que les choses ont commencé à dégénérer. Pourtant, jusque-là, malgré les évidentes difficultés du service d'ordre à maintenir le cortège dans ses rangs, la manifestation semblait devoir se dérouler normalement, comme ce fut le cas la semaine dernière (voir encadré ci-dessous).
Il est vrai que l'on voyait des éléments très jeunes, les visages cachés par les fameux keffiehs, s'intégrer à la manifestation. Mais il était difficile de dire à ce moment-là ce qui les animait, du désir de manifester ou de l'envie de semer le trouble. On allait vite avoir la réponse.
Les premiers incidents se produiront devant le Castillet. Un jet de pierres voit s'opposer des individus issus des rangs de la manifestation et les forces de l'ordre. Une jeune femme est touchée au front par un projectile. Dans les minutes qui suivent, la vitre arrière d'une voiture de police vole en éclats. A partir de là, les désordres vont se répandre en ville.
Une cinquantaine de jeunes se lancent en hurlant le long du quai Vauban, renversant sur leur passage tables et chaises des cafés. Ils se rassemblent ensuite à l'entrée de la rue de la Barre, et dans les artères bondées en raison des soldes, sèment la panique en se livrant à des actes de vandalisme : vitrine du magasin Léone brisée, vitrine du magasin Heures et montres fracassée (une vendeuse sera blessée par la chute du verre), vitrine de la pâtisserie Esparcel démolie par le jet d'une enseigne métallique... La horde poursuivra ses exactions rue Louis-Blanc, rue de l'Argenterie, rue de la Révolution-Française. Au total une dizaine de vitrines ont été brisées.
On imagine aisément l'affolement qui s'empare des acheteurs de ce samedi de soldes et des promeneurs, devant ce soudain déploiement de violence.
Une quarantaine de policiers sont sur le terrain, rejoints par les 60 CRS qui stationnent depuis le début de l'après-midi devant le Palais de justice. Des arrestations ont lieu, le chiffre de 6 étant avancé hier soir (lire ci-dessous).
Le calme est revenu un peu avant 19 h. Le centre ville était sécurisé par les forces de police, tandis que la police municipale faisait des rondes dans les quartiers périphériques.
Le souvenir des émeutes de 2005 est ressurgi dans toutes les mémoires...

Josianne Cabanas
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